Naef Prestige Knight Frank, spécialiste de l’immobilier de luxe en Suisse romande présente pour la 10ème année consécutive, la 15ème édition de « The Wealth Report » sur l’état de la richesse mondiale. Cette étude de référence offre un aperçu unique sur les investissements, les attitudes et les choix des individus ultra-fortunés (UHNWI) du monde entier.
En pleine pandémie mondiale, couplée à la crise économique qui en résulte, on peut se demander le bien fondé de continuer à s’intéresser aux ultra-riches ? Suivre l’évolution de leur situation, les domaines dans lesquels ils investissent, analyser leur comportement, permet de mieux comprendre les performances des marchés. Pour les décideurs politiques comme pour les investisseurs, ces informations aident à prendre des décisions éclairées.
La population mondiale des UHNWI a augmenté de 2,4% en 2020 et devrait croitre de 27% au cours des cinq prochaines années.
Selon l’étude, le nombre de personnes très fortunées (UHNWI), c’est-à-dire celles qui disposent de 30 millions de dollars ou plus, devrait augmenter de 27 % au cours des cinq prochaines années, ce qui portera la population mondiale des ultras riches à 663 483 personnes d’ici 2025. Au cours de la même période, le nombre de millionnaires dans le monde (HNWI) devrait augmenter de 41 %. L’Amérique du Nord reste, au niveau mondial, le territoire où l’on trouve le plus d’ultra-riches (35%). L’Asie devrait cependant connaître la plus forte augmentation du nombre de UHNWI avec une croissance de 39%, menée par l’Indonésie (67%) et l’Inde (63%). L’Europe conservera sa position de deuxième pôle de richesse mondiale avec une croissance prévue de 23 %, ce qui portera le nombre total d’UHNWI dans le vieux continent à 185 860, soit un pourcentage de 28%. Les plus fortes hausses en Europe sont prévues en Pologne (61 %) et en Suède (59 %).
En ce qui concerne l’année écoulée, la population mondiale des UHNWI a augmenté de 2,4% au cours des 12 derniers mois et dépasse désormais les 520 000 personnes. Une croissance moindre qu’en 2019 (+6,4 %) ce qui n’est toutefois pas surprenant étant donné le contexte. L’augmentation de richesse a été observée dans toute l’Amérique du Nord (+4%) et plus légèrement en Europe (+1%), mais c’est l’Asie, avec une croissance de 12 %, qui a connu le véritable essor. L’expansion de la richesse n’a pas été universelle, les fluctuations monétaires et la pandémie ont causés une baisse du nombre de UHNWI en Amérique latine (-14%) en Russie (-21%) et au Moyen-Orient (-10%).
Au niveau des pays européens, la Suède et la Suisse ont été les plus performants avec une croissance respective de 11% et 9%. A contrario et sans surprise les pays qui ont enregistré les plus fortes baisses ont été parmi les plus touchés par la pandémie, en particulier l’Italie, la France et l’Espagne qui ont vu leur population de UHNWI diminuer de respectivement 3%, 9% et 14%.
Zurich dans le top 10 mondial des villes les plus prisées selon des critères liés à l’innovation et au bien-être.
Le City Wealth Index passe en revue 100 villes à travers le monde en fonction du nombre de résidents ultra-fortunés et fortunés, de leurs investissements et de leur mode de vie. Pour la première fois, Londres et New York, se trouvent ensemble en tête de l’indice. Les villes asiatiques sont menées par Tokyo en quatrième position et Hong Kong en cinquième. Les villes européennes dominent cette année l’indice occupant huit des vingt premières places, une position qu’elles doivent essentiellement aux critères investissements et style de vie. Quant aux villes nord-américaines, elles occupent sept places et les villes asiatiques cinq.
Cette année, afin d’affiner ce classement, Knight Frank a mis l’accent sur l’innovation et le bien-être, deux critères d’importance pour attirer et retenir les habitants les plus fortunés. Avec la prise en compte de ces deux facteurs combinés à l’indice actuel, le classement est bousculé. Ainsi Munich se hisse en tête de liste et Zurich rejoint le top 10 des villes les plus prisées en passant de la 18ème à la 8ème position.
Les prix de l’immobilier augmentent en raison de la pandémie, et non pas malgré elle
Basée sur l’indice PIRI (Prime International Residence Index) développé par notre partenaire Knight Frank, l’évaluation des principaux marchés résidentiels haut de gamme dans le monde confirme une accélération de la croissance moyenne des prix sur les douze derniers mois. Alors qu’Auckland est en tête avec une hausse de 18 %, ce qui reflète la bonne maîtrise de la Covid-19 par la Nouvelle-Zélande, même les marchés durement touchés par la pandémie connaissent une croissance. La faiblesse des taux hypothécaires, la recherche d’espace, le respect de la vie privée et l’évolution des habitudes de déplacement contribuent à faire monter les prix. Ce mini-boom résidentiel induit par la pandémie se poursuit en 2021, l’enquête de notre partenaire Knight Frank révèle notamment que 26% des UHNWI prévoient d’acheter une nouvelle maison dans l’année, c’est 5% de plus que l’année précédente. Cette forte demande contribuera à alimenter des hausses de prix pouvant aller jusqu’à 7 % sur les principaux marchés au cours de l’année.
L’immobilier de prestige bat des records à Genève
La Suisse reste une destination de choix pour les ultra-riches, notamment en raison de la beauté de ses paysages et d’une fiscalité attractive. Sa stabilité politique et économique est également un atout. Six de nos localités figurent d’ailleurs dans le Top 100 du marché de luxe (index PIRI). Zurich avec une croissance des prix de 8% est à la 11ème place ; elle est l’unique ville européenne à se classer parmi les quinze premiers.
A Genève, l’année 2020 a battu des records, le canton a enregistré 142 ventes de prestige contre 96 en 2019. « Le marché est dynamique et la demande pour les biens haut de gamme ne cesse d’augmenter, et plus particulièrement sur le canton de Genève » confirme Mehdi Bennassar, courtier pour le segment luxe chez Naef Prestige Knight Frank.
« On constate une nouvelle catégorie d’acheteurs, des Suisses expatriés qui reviennent au pays suite à la situation sanitaire ainsi que des Français et Anglais qui, à cause du Brexit quittent la Grande-Bretagne pour s’installer en Suisse »
Les transactions dans l’immobilier de luxe suivent une tendance à la hausse_ chiffres canton de Genève
Le marché des Alpes
Dans les Alpes, les prix restent stables. Chaque fin d’année, Knight Frank calcule un indice qui suit l’évolution du prix d’un chalet de quatre chambres, situé en plein cœur des 19 principales stations des Alpes françaises et suisses – (Ski Property Report – Edition 2021). Cet indice a augmenté de 1,2 % en 2020, ce qui représente une légère baisse par rapport aux 1,4 % de l’année précédente et suggère que la Covid-19 n’a eu que peu d’impact sur les prix jusqu’à présent. Verbier se classe en troisième position. La station du Val de Bagnes est devancée par Val d’Isère, première l’année dernière et qui occupe désormais la deuxième place. En tête de classement la station des 3 Vallées, Saint-Martin-de-Belleville.
« Les stations suisses continuent d’attirer une clientèle internationale qui a parfois choisi de s’implanter dans les Alpes de manière semi-permanente en raison de la pandémie et a ainsi adapté son logement pour un meilleur confort de vie et de travail. » souligne Annabelle Common, Responsable des ventes région Alpes, Naef Prestige Knight Frank
L’investissement immobilier, une valeur sûre
Le capital privé n’a pas été découragé par la crise sanitaire et a continué à investir dans l’immobilier commercial. Les volumes investis dans le monde en 2020 se sont élevés à environ 232 milliards de dollars, soit 9 % de plus que la moyenne décennale, bien qu’en baisses par rapport aux niveaux de 2019. Cette tendance se poursuivra encore, un quart des UHNWI prévoyant d’investir dans des actifs immobiliers commerciaux sur l’année en cours. En plus des terrains à bâtir, les investissements résidentiels et la logistique seront les principaux secteurs.
Le sac Hermès aussi !
Les sacs à main Hermès sont une fois de plus en tête de l’indice Knight Frank sur les investissements dans l’art et les objets de luxe (KFLII) avec des prix en hausse de 17% selon des données fournies par AMR (Art Market Research). Pour la deuxième année consécutive, cette classe d’actif garde sa pole position notamment grâce à une présence établie dans les ventes aux enchères en ligne et à l’engouement de collectionneurs, principalement en Asie, friands d’objets de luxe « à l’emporter ». Outre les sacs à main et malgré les difficultés logistiques liées à la pandémie, les investisseurs ont continué à faire grimper la valeur des principaux biens de collection, en particulier les vins fins (+13 %) et les voitures de collection (+6 %). Toutefois avec la Covid 19 et le passage aux ventes privées dans les grandes maisons de vente aux enchères, les valeurs du marché de l’art ont chuté de 11%. Bien que les acheteurs démontrent de l’enthousiasme, ces perturbations sur le marché de l’art devraient se poursuivre au cours du premier semestre 2021. Une meilleure visibilité des performances d’investissements se profilera au deuxième semestre.
Pour télécharger le Wealth Report édition 2021 ou recevoir le rapport par courrier postal, rendez-vous sur notre site : https://wealthreport2021.ch/fr/
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